Harper’s Bazaar au MAD. Le plus célèbre magazine de mode américain

, par Stéphanie Konrad

Harper’s Bazaar débarque au Musée des Arts Décoratifs le temps d’une grande rétrospective. Interrompue par la crise du coronavirus, l’exposition reprend à partir du 23 juin 2020 et jusqu’au 4 janvier 2021.

En 1867, les frères Harpper & Brothers décident de lancer un hebdomadaire de mode à l’image du magazine Berlinois Der Bazar. Ce magazine change de formule en 1890 et ambitionne de concurrencer Vogue dès son début. Publié chaque semaine, il devient mensuel en 1901.
Il est racheté en 1913 par William Randolph Hearst propriétaire du groupe de médias américains Hearts Corporation, géant de la presse. Il inspirera d’ailleurs le protagoniste de Citizen Kane d’Orson Wells auquel un hommage clin d’œil est visible à l’exposition.
En 1916 pour la première fois, une robe d’une certaine Gabrielle Chanel y est montrée.
C’est en 1929 qu’apparaît le deuxième A de Bazaar.
Carmel Snow, Alexey Brodovitch et Diana Vreeland propulsent le magazine dans la modernité de la mode et du graphisme à partir des années trente.
Dès 1933, ce magazine s’adresse aux femmes afin de les instruire en matière de mode, de société, d’art et de littérature.
Avant les années 30, les collections sont surtout montrées de façon dessinée, mais au fur et à mesure des changements de direction artistique du magazine, la photographie s’impose progressivement. Après la Seconde Guerre mondiale, des photographes comme Richard Avedon, Man Ray ou Hiro dans les années 60 figurent à côté des illustrations de Salvador Dali ou d’Andy Warhol.

Harper’s Bazaar connait ensuite une traversée du désert et amorce un déclin à partir des années 70. Il faudra attendre les années 90 pour retrouver le faste des années passées avec la rédactrice en chef Liz Tilbéris. En 1992 le tirage est de 700 000 exemplaires. À la mort de Tilberis, Kate Bettes la remplace anciennement chez WWD (Women’s Wear Daily) et Vogue.

Outre l’hommage fait à la mode, la photographie, la littérature et les arts plastiques au fil des numéros, l’exposition met en lumière une riche variété de mises en page novatrices dont le graphisme exigeant fait encore école.

Voir en ligne : lien vers le musée des arts décoratifs