À mi-chemin entre l’affiche, le slogan et la grande peinture, l’œuvre de Fares Cachoux relève de l’œuvre d’art engagée. De la politique à l’environnement en passant par l’analyse de nos sociétés et leurs dysfonctionnements, son regard est toujours pertinent, judicieux, incisif.
Né à Homs, en Syrie, en 1976, Fares Cachoux a étudié l’ingénierie informatique à l’université d’Alep, avant de faire son master et son doctorat en art numérique et communication visuelle à Paris. Il a ensuite vécu pendant une dizaine d’années dans le Golfe, où il a travaillé pour différents musées. En 2021, il décide de se consacrer à l’art à plein temps et s’installe en France.
Dans ses œuvres, Cachoux raconte des histoires. Il raconte ce qu’il voit et ce qu’il pense avec un vocabulaire visuel réduit à l’essentiel. De la guerre en Syrie aux naufragés de Méditerranée, de la complexité des coutumes sociales dans le Golfe aux caricatures politiques, de la fragilité de nos sociétés démocratiques à l’épuisement de nos ressources environnementales, chacune de ses œuvres est la réduction d’un évènement, d’une situation, à sa quintessence même.
Avec un style minimaliste et audacieux, des couleurs vives et des silhouettes simples, l’artiste met son travail au service de la liberté et de la dignité humaine. Artiste engagé, il sait toucher un public très large par des messages simples et transparents. Comme il le dit, « c’est là que réside l’énigme ! il faut résumer des évènements complexes avec un minimum d’éléments, sans en perdre le sens. »
Cachoux a tenu sa première exposition personnelle à Paris en 2015, après avoir été invité par Banksy à participer à l’exposition Dismaland (Royaume-Uni). Aujourd’hui, ses œuvres sont régulièrement publiées dans des journaux français et étrangers, tels que Le Monde, Le Temps, Courrier International et le Huffington Post. Son œuvre est également présente dans les manuels scolaires français pour apprendre aux élèves à décrypter les affiches politiques.